mercredi 15 juin 2011

Musique / Un artiste auditionné pour avoir chanté la libération de Laurent Gbagbo


«Libérez Laurent Gbagbo», c’est le titre de la chanson de l’artiste musicien camerounais Joe la conscience qui lui a valu un bref séjour à la direction générale de la recherche extérieure (Dgre). L’artiste Joe De Vinci Kameni, plus connu sous le nom de Joe la conscience, est accusé d’avoir bénéficié du financement de l’ancien chef d’Etat Ivoirien, de celui de Charles Blé Goudé ainsi que celui du Front Populaire Ivoirien (Fpi) pour la sortie de son album. Titre un peu gênant pour le gouvernement camerounais qui, depuis le début du conflit postélectoral en Côte d’Ivoire, joue la carte de la prudence en évitant de se prononcer officiellement selon ses dires. L’artiste camerounais a donc été interpellé le 27 mai à (11) heures, alors qu’il se rendait au groupement mobile d’intervention (Gmi), pour s’enquérir de la situation de son chauffeur qui avait été arrêté quelques minutes plutôt. Ce dernier a été interpellé à Bonabéri alors qu’il transportait des cd du dernier album de Joe la conscience, de Loum pour Douala. Arrivé, le musicien a été interrogé sur les risques qu’il court en mettant sur le marché un tel album avant d’être conduit à la Dgre vers treize (13) heures. Là encore, l’audition a porté sur les dangers d’un tel titre. Après leur libération, le 31 mai dernier, le responsable de la Dgre a exigé de l’artiste qu’il se tienne à sa disposition chaque lundi afin de rendre des comptes. L’artiste a déclaré n’avoir pas été torturé mais plutôt intimidé par ses geôliers qui lui répétaient sans cesse « cette chanson expose à de grands risques ». Déjà en Mars 2008, Joe la conscience avait séjourné à la prison centrale de Yaoundé après une garde à vue de quatre jours au secrétariat d’Etat à la défense. L’auteur du titre « Constitution constipée »avait entamé une longue marche de Loum au palais de l’unité pour remettre en main propre un mémorandum au chef de l’Etat quand il a été arrêté puis relâché par la police.

(Source : cameroonvoice )
Source : L'Inelligen d'Abidjan

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