mardi 5 juillet 2011

Côte d'Ivoire : une information judiciaire sur la mort de Désiré Tagro est ouverte

Désiré Tagro a été assassiné le 11 avril à Abidjan. © AFP

Selon le procureur d'Abidjan, une information judiciaire a été ouverte pour déterminer les circonstances de la mort de l’ex-ministre de l’Intérieur de Laurent Gbagbo, Désiré Tagro, tué le 11 avril 2011.

« Depuis le 29 avril, une information judiciaire a été ouverte en vue de rechercher les causes de la mort du ministre Désiré Tagro », a confirmé le procureur d'Abidjan Simplice Kouadio Koffi. Selon ce dernier, cette information judiciaire s’inscrit dans le cadre des enquêtes sur « les crimes de sang, qui regroupent toutes les atrocités commises par des bandes armées » lors de la crise postélectorale, de décembre 2010 à avril 2011.

L’enquête avance



« Trois informations judiciaires pour des cas spécifiques. Il s’agit de l’enlèvement de M. Yves Lambelin et de trois autres personnes à l’hôtel Novotel du Plateau. Il s’agit également de l’enlèvement du colonel-major Adama Dosso et de la mort du ministre de l’Intérieur Désiré Tagro » a précisé le procureur.

Dans les deux premiers cas, l’enquête avance. Elle a permis d’arrêter treize personnes dont neuf sont suspectées d’avoir trempé dans le rapt du Novotel. Aucune arrestation, en revanche, n’a été encore faite dans le cadre de l’information judiciaire sur le cas de Désiré Tagro. Une autopsie dont les résultats n’ont pas été dévoilés, a été réalisée sur son corps.

Désiré Tagro a été aperçu pour la dernière fois, le 11 avril, à l’hôtel du Golf, dans le sillage de Laurent Gbagbo, qui venait d’être capturé. La mâchoire pendante, il apparaissait sérieusement blessé.

Les nouvelles autorités rejettent les accusations

Toussaint Alain, l’un des conseillers de Gbagbo, avait accusé dès le lendemain du drame, depuis Paris où il réside, les nouvelles autorités. « Le ministre Désiré Tagro a reçu hier, à l’hôtel du Golf, plusieurs balles dans la poitrine et est décédé de ses blessures peu de temps après dans un hôpital d’Abidjan. Cette exécution est intervenue quelques minutes après l’enlèvement du président Gbagbo. »

Une accusation a demi-mots aussitôt rejetée par Konaté Sidiki, alors porte-parole de Guillaume Soro, patron des ex-Forces nouvelles. « C’est un drame pour les Forces républicaines de la Côte d’Ivoire. Dès que M. Tagro est arrivé à l’hôtel du Golf, c’est sur instruction de monsieur le Premier ministre qu’il a été hospitalisé à l’hôpital Pisam. Bien entendu celui-ci a immédiatement diligenté une enquête, mais il attend aussi le rapport du médecin légiste afin de faire toute la lumière sur ce qui se serait passé depuis l’arrestation jusqu’au décès. Nous ne voulons entériner aucune thèse, mais toute la lumière sera faite », a-t-il promis. Selon le procureur Simplice Kouadio Koffi, « les investigations se poursuivent ». Et le rapport du légiste se fait bien attendre.

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