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Il semblerait selon une information sur internet, qu’une conspiration soit en cours pour éliminer l’élite ivoirienne avec en tête le Président Gbagbo. Cette information peut paraitre grossière pour certains. Quant à nous, nous pensons qu’il faut prendre au sérieux toutes les informations et tous les actes tendant à déshumaniser des individus ou des peuples désignés. Et si c’était vrai ? Et si c’était sérieux ? Cette question, le monde ne l’a pas posée à certains moments de l’histoire et l’on sait ce que cela a donné. Il faut en parler parce qu’il y avait l’obsession de la race et aujourd’hui, il y a l’obsession de la race doublée de celle du profit.
Il faut en parler parce que cela fait déjà longtemps que la nuit a commencé de tomber sur notre monde, parce que l’enfer peut encore être devant nous. Le silence n’est pas toujours d’or.
Dans la déshumanisation et la destruction des Juifs, Hitler n’a pas tout inventé. Ses prédécesseurs ont tout organisé méthodiquement et le monde n’avait rien dit.
En 1935, un an avant la reconnaissance internationale du régime nazi par l’olympisme à Berlin, l’Allemagne avait déjà adopté les lois antisémites, de discrimination et de ségrégation raciale de Nuremberg et le monde n’avait rien dit. Peut-être parce que l’entreprise avait paru grossière ?
Pourtant, 10 ans plus tôt, Hitler avait planté le décor de la solution finale dans son délire sur «la pureté du sang », de «la pureté de la race aryenne », de « l’espace vital » etc. …
Puis dans les plaines d’Ukraine et de Russie, à mesure que l’armée allemande avance, commence l’extermination des juifs, dans les villages, à la mitrailleuse d’abord.
Le 20 janvier 1942, la conférence de Wannsee met en place « la solution finale », le fonctionnement des camps d’extermination et les modalités de la destruction de tous les Juifs d’Europe.
De tous les temps, toutes les monstruosités humaines se font pas à pas et parce que personne ne dit rien.
Autant personne n’avait rien dit face à la progression du problème juif, autant personne n’avait rien dit face à l’organisation du Hutu power par la France, organisation ayant abouti au génocide rwandais autant personne ne dit rien aujourd’hui face aux tueries de Monsieur Ouattara en Côte d’Ivoire avec la caution de Nicolas Sarkozy. Et personne ne dit rien quand Sarkozy et ses amis ont tué plus que Kadhafi en Libye. Le cocktail de l’obsession de la race et du profit.
En 1948, après le procès de Nuremberg pour crimes contre l’humanité, est rédigée la Déclaration universelle des droits de l’homme. La reconnaissance une fois affirmée des droits de l’homme. Des droits de chaque personne à la vie et à la liberté, à la sécurité, à la dignité et au respect.
Pourtant.
La colonisation européenne de l’Afrique et d’une grande partie de l’Asie se poursuivra encore avec son cortège de massacres, de tortures, d’humiliations et de discrimination.
Après chacun de tous les événements, après chacune de toutes les monstruosités, on a pris l’habitude de dire : « plus jamais ça ».
Jamais plus ce que racontent les survivants de la Shoah. Jamais plus ce que racontent les survivants des camps de l’archipel du Goulag. Jamais plus ce que racontent ceux qui ont vécu les humiliations de la colonisation.
Un demi-siècle plus tard, quelques dix ans après les témoignages des survivants de la Shoah, dans Le nu de la vie, Récits des marais rwandais Jean Hatzfeld raconte les meurtrissures et les questionnements du génocide rwandais de 1994.
On lit qu’après chaque génocide, les historiens expliquent que ce sera le dernier. Parce que plus personne ne pourra accepter pareille infamie. Voilà une blague étonnante.
Ce sont les mêmes humains qui ont regardé faire en 1934 et même bien avant. Ce sont les mêmes humains qui ont regardé faire en 1939, en 1942, en 1948, en 1994 et ce sont les mêmes humains qui regardent faire en 2011 et qui regarderont encore certainement faire.
« Par le passé, de dignes fils de l’Afrique ont lutté pour la souveraineté des pays africains. Quand ils n’ont pas été marginalisés et diabolisés ils ont simplement été assassinés pour faire des exemples. Ce fut le cas de Kwame N’krumah ; de Sékou Touré ; de Amilcar Cabral ; de Barthélémy Boganda ; de Patrice Eméry Lumumba et de Thomas Sankara ».
Nous croyions avoir fait naufrage et pouvoir guetter chaque vague nouvelle, nous allonger sur elle, nous préparer à la vague suivante. Cet ouragan, cette mer monstrueuse, Laurent Gbagbo croyait s’être préparé contre en demeurant sur la vague à tout prix. Surpris par l’inébranlable volonté d’un homme de conviction, Sarkozy et ses amis ont commis l’irréparable en assassinant près de 3000 jeunes patriotes avant d’arrêter et déporter le Président Gbagbo pour faciliter son assassinat.
Cela fait beaucoup et voilà pourquoi nous n’avons pas voulu passer sous silence cette information concernant l’attentat en préparation contre le président Gbagbo et ses collaborateurs. Les conspirateurs peuvent donc compter sur nous pour ébruiter cette infamie.
Nous n’allons pas regarder les impérialistes écrémer l’Afrique de ses vrais agents de développement. Nous appelons donc tous les patriotes à crier leur colère sous toutes les formes, à toutes les tribunes et partout où ils se trouvent.
Le Conseil pour la Défense et de la Souveraineté de l’Afrique
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