mardi 20 décembre 2011

DECLARATION DE LA COORDINATION FESCI EN EXIL (COFEX)


Camarades étudiants(es), camarades élèves, c’est fier de vous, vous
dignes fils d’une Afrique libre, fiers ivoiriens, que la coordination FESCI en exil (COFEX) par ce communiqué voudrait s’adresser à vous.
En effet dans sa dernière déclaration du 09/12/2011, votre structure, la
COFEX, en prélude à son assemblée générale extraordinaire et vue l’actualité d’alors, vous demandait l’observation d’un certain nombre d’attitudes en attendant la feuille de route qui devrait être définie au cours de celle-ci ; entre autres :

-Le retrait du « processus de réconciliation nationale »

-Le boycott des « élections législatives » à travers l’abstention.

Tout ceci après avoir donné les raisons que vous saviez sans doute déjà. C’est donc suite à cela que la COFEX voudrait vous adresser ses vives félicitations et ses remerciements à vous tous élèves et étudiants sans distinction de partis politiques encore moins d’ethnies pour le respect strict du mot d’ordre lancé par votre structure. Cela a eu pour mérite d’obliger le RDR et son mentor à mettre encore une fois sa machine électorale (CEI), spécialisée dans la fraude et la mascarade en scelle à travers l’invention d’un taux de participation irréaliste et miraculeux au vu du spectacle désertique constaté ce jour là dans les différents centres de votes. Même leurs medias (france24, rfi …) ont sans doute été surpris et étonnés.

Conformément donc à ce qui avait été annoncé, la COFEX, ce samedi

17 /12/2011 s’est réunie pour statuer sur l’évolution des conditions de vie et de travail des élèves et étudiants de cote d’ivoire mais aussi des conditions (sécuritaire, respect des droits et libertés individuelles) dans lesquelles fonctionne leur instrument d’expression et de lutte c’est-à-dire la FESCI.

Malheureusement, face au constat et au bilan dressé tant au niveau des conditions de vie et de travail de ceux-ci, qu’au niveau des conditions de fonctionnement de leur structure, rien n’a changé pis, ces conditions se sont aggravées et détériorées. Nous pouvons citer les exemples suivants :

– La fermeture jusqu’à ce jour des universités sans travaux et aucune révision de la position de Mr Ouattara et son gouvernement malgré les supplications, les interpellations qui ont fusé de toute part c’est-à-dire des étudiants, des parents d’élèves et même de certaines organisations de défense des droits de l’homme.

– Fermeture de la quasi-totalité des résidences universitaires aux ayants droit et les quelques unes qui n’on pas fais l’objet de pillage dès les premières heures du coup d’état sont habitées par des hommes en armes. Plus graves, ces derniers, en complicité avec d’autres individus continuent jusqu’à ce jour de décoiffer et de piller les résidences annexées.

– Cacophonie dans les lycées et collèges avec l’inscription en ligne qui n’a pas encore fini de faire des misères, favorisant jusqu’à maintenant la non inscription de certains élèves dans les contrées reculées.

– Interdiction du droit au militantisme dans les lycées et collèges ce qui est une atteinte aux droits et libertés individuelles, surtout que la constitution ivoirienne donne la majorité à 18 ans incluant le droit au vote donc le droit de faire librement son choix.

– Enlèvement d’élèves en plein établissement ,souvent même en plein cours devant leurs encadreurs et camarades impuissants, car soupçonnés d’être des membres de la FESCI donc des pro-GBAGBO .

– Plusieurs responsables syndicaux contraints à l’exil pour leur engagement et leur détermination à dire la vérité.

– Intimidations, arrestations arbitraires, musellement des responsables des organisations scolaires et universitaires.

Et la liste n’est pas exhaustive.

Face à tout ce qui précède, la COFEX s’indigne, s’insurge et dénonce ce

recul grave de la démocratie en COTE D’IVOIRE et surtout dans le milieu scolaire et universitaire. Elle refuse au nom des élèves et étudiants que le débat sur la réouverture des universités et des résidences universitaires soit considéré comme clos car cela ne peut jamais être le cas, surtout qu’aujourd’hui encore, aucun acte venant de Mr Ouattara et son gouvernement ne présage d’ un début de révision de leur position.

Ainsi donc, face à cela et au refus de satisfaire aux autres revendications

citées plus haut, la COFEX se réserve le droit dès le retour des congés de noël de mener des actions concrètes d’éclat sur toute l’étendue du territoire pour arracher son droit le plus élémentaire, c’est à dire le droit à l’éducation. Aussi voudrait-elle inviter les parents d’élèves qui de par leur inaction obligent leurs enfants à prendre leurs responsabilités au respect scrupuleux des mots d’ordre à venir en retenant leurs enfants à la maison, faute de quoi la COFEX les tiendra pour responsables de tous ce qui pourrait arriver de regrettable à l’un d’entre eux.

Pour mener à bien ce combat de manière efficace et efficiente,

l’assemblée générale a décidé d’une réorganisation interne qui est la suivante :

A- PRESIDENT : KOUAME CHARLES dit LUMUMBA


1er vice président : ESSE BERENGER dit BERGER

2e vice président : BABA CLAUDE dit GUNTER

B- Secrétaire chargé de la Mobilisation : NAMOUA MIEZAN dit BLACKYS

1er adjoint : N’GBRA DIDIER dit DAI GBOLO

2e adjoint : GNALY OLIVIER dit DJINAN

C- Secrétaire chargé de l’Information : AMANI MAX dit MAX COLBY

adjoint : DABE DJEDJE dit KAPO

D- Secrétaire chargé des Affaires Extérieures et sociales : KONE HERVE dit SENATEUR

adjoint : LIGUE ARTHUR dit KASSARATE

L’assemblée générale pour ce qui concerne le fonctionnement de

l’instrument de lutte des élèves et étudiants (FESCI) a tenu à féliciter tous les camarades restés au pays avec à leur tête le camarade MIAN AUGUSTIN (SG FESCI) qui malgré les conditions et le contexte difficile que nous connaissons tous tentent de maintenir allumée la flamme de la lutte. Mais la COFEX voudrais les inviter à s’approprier le combat pour la réouverture des universités et des résidences universitaire, la levée de l’interdiction du droit au militantisme dans les lycées et collèges et à remettre à plus tard tout autres combats visant des objectifs internes à la structure.

Ainsi la COFEX voudrait faire connaitre clairement son désaccord avec

toute entreprise visant à l’organisation d’un congres donc s’en désolidarise car pour elle les conditions au regard de nos textes mais aussi et surtout du climat socio politique et sécuritaire précaire ajouté à la volonté manifeste du pouvoir de réduire toutes poches de contestations représentent des dangers qu’il ne faut pas faire courir aux camarades responsables « survivants » .

La COFEX tiendra donc pour responsable devant les élèves et étudiants mais aussi devant l’histoire tous ceux qui s’entêterons et par qui le malheur pourrait donc advenir tout en se réservant le droit d’apporter une réponse appropriée.

Camarades, notre avenir, notre vie, mais aussi celle de nos ascendants, et

probables descendants est en jeu. Un choix s’impose à nous aujourd’hui et ce choix décidera de notre existence : celui d’agir pour s’affranchir ou subir pour mourir.

Camarades, le combat doit se mener et c’est ensemble que nous vaincrons.

LENNINE disait : « pour qu’il y ait révolution, il ne suffit pas qu’il ait prise de conscience mais aussi et surtout que l’ordre préétablit des choses change à travers des actions ».

L’histoire nous regarde, alors en avant !!!

DIEU bénisse l’école ivoirienne

KOUAME CHARLES dit LUMUMBA



Le Président

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