lundi 13 février 2012

Affaire Vanessa Tchatchou ou une autre «AFRICANERIE» au Cameroun

Roska
Une certaine opinion dit bien que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Je ne suis ni philosophe ni analyste pour savoir à quel moment le malheur d’une personne peut faire le bonheur chez autrui.
L’affaire «du bébé volé» qui secoue le Cameroun depuis quelque mois m’emmène pourtant à me poser la question de savoir si réellement le malheur de quelqu’un peut faire le bonheur d’une autre personne…
Et bien apparemment le malheur de la petite Vanessa Tchatchou serait en train de faire le bonheur d’une autre personne, si on s’en tient aux dits et non dits de l’enquête de Marc Blanchard K. parue dans le Nouveau Courier nr 439 p 11, du vendredi 10 Février 2012 et de plusieurs autres informations concernant ce problème sur la toile.

En effet, cette enquête de Marc Blanchard laisse croire qu’une dame d’un rang assez élevé dans le système Camerounais, serait en procession du bébé de la jeune Vanessa Tchatchou. Pendant ce temps, cette jeune maman (Vanessa bien sûr) que Dieu a bénie par l’enfantement, aussi précoce que cela pourrait paraître, attend son bébé depuis plus de six mois à l’hôpital de Yaoundé-Ngousso avec une détermination naturelle et maternelle.

«(…) Le 20 août 2011 à 7h45 minutes, la jeune fille met au monde un bébé prématuré de sexe féminin dans l’hôpital public le plus huppé et le mieux organisé de la capitale camerounaise (…)»

Dans le rapport de Marc Blanchard K., il est écrit ceci:

«(…) Autre protagoniste dans cette affaire, Caroline Mejang Ndiku Ateh, magistrate, substitut numéro un du procureur de la ville de Mfou toujours dans le Mfoundi région du centre du Cameroun. Selon l’une des versions de l’affaire,, c’est elle qui aurait orchestrée le vol du bébé de Vanessa Tchatchou car ayant en sa possession un bébé de l’âge et du sexe de celui de Vanessa qu’elle aurait adopté de manière accélérée alors que les conditions d’adoption au Cameroun sont très rigoureuses et contraignantes surtout dans leur durée (pas moins d’un an en procédure accélérée). Nous sommes allés à sa rencontre à son domicile du quartier Odza de Yaoundé pour avoir sa version des faits. Mais une fille de ménage nous informe que la magistrate n’habite pas là et qu’elle aurait déménagé. Au moment où nous quittons les lieux, une bonne volonté qui a suivi notre entretien avec la fille nous apprend que la magistrate habite bel et bien là et nous la décrit. Notre interlocuteur nous apprend qu’elle vient à peine de rentrer (…)»


A qui profiterait donc le malheur de Vanessa Tchatchou???


Une des sages femmes de l’hôpital de Yaoundé-Ngousso aurait dit à Vanessa que «sa mère venait de VOLER son enfant, avant de se raviser et de dire que la femme qui a volé son enfant ressemble à sa mère, quand Vanessa lui avait répondu que sa mère ne pouvait pas voler son enfant parce qu’elle est allée à la pharmacie pour lui acheter des médicaments.


Une affaire que je classerai aisément au rang «d’AFRICANERIE» («du made in Africa» ou les faiblesses de notre société Africaine). Face à cette situation, il y a des questions qui me viennent à l’esprit. A savoir: 
Comment la sage femme a su que la maman de Vanessa venait de «VOLER» le bébé??? 
Pourquoi n’a-t-elle pas empêché la maman de Vanessa ou cette femme qui ressemble à la maman de Vanessa de «VOLER» le bébé??? 
La sécurité des mères et de leurs enfants serait-elle sous la responsabilité d’une entité autre que la maternité ou celles-ci ont accouché et sont en observation??? 
Pourquoi cette sage femme dans toute sa «sagesse» a choisi d’assister au vol du bébé, avant de venir informer cette pauvre jeune maman??? 
Quelle autre femme peut mieux aimer cet enfant, plus que celle-là même qui quelques heures plus tôt la portait dans ses entrailles??? 


Je ne sais rien de cette affaire de Vanessa Tchatchou, à part ce que j’ai pu lire et entendre sur la toile. Touchée au plus profond de moi-même, bouleversée par «la tragédie de Vanessa», écœurée par cette triste situation, je m’adresse ici à qui de droit dans cette plaidoirie:


S’il vous plait: 
Faites tout pour remettre à Vanessa son bébé; 
Faite preuve d’humanisme et ramener au près de cette mère son bébé qui sans pouvoir s’exprimer, réclame la chaleur de sa maman; 
Comprenez qu’un poisson se sentira toujours mieux dans une eau sale plutôt que sur un gazon bien vert… Explicitement je veux dire que, quelles que soient les conditions de Vanessa, sa fille sera plus heureuse avec sa mère qu’avec une riche dame qui l’aurait adoptée sans l’avis ni le consentement de celle qui l’a portée pendant neuf mois et mise au monde, après avoir traversé la douleur que seule la femme qui a enfanté connaît. 
Une adoption est bénie lorsqu’elle vient sauver l’enfant et la mère, d’une situation critique et non quand elle vient les rendre malheureux. 


Dans le cas ici, Vanessa pleure jour et nuit; Elle espère et a la conviction que vous allez lui rendre son bébé en toute justice.


Le fait que la sage femme parle de «voler le bébé» est un laïus qui montre clairement qu’elle n’est pas étrangère à ce qui se passe. Le fait de citer la maman de Vanessa et de se raviser pour dire que la voleuse du bébé lui ressemble, suffit à dire qu’elle en sait beaucoup.

NB :

La première version de la sage femme est que «la maman de Vanessa venait de voler l’enfant».


La deuxième version est que la voleuse du bébé ressemblerait à la maman de Vanessa.


Et moi je dit hummm! Ça sent de l’AFRICANERIE ici…


Dans les deux cas, la mère de Vanessa Tchatchou est citée. A mon sens l’enquête doit s’accentuer autour de ces deux dames (la sage femme et la mère de Vanessa).


SVP, faites preuve d’humanisme et remettez à Vanessa, son sang qui ne saurait faire votre bonheur parce que ce bonheur est celui de Vanessa et non le votre. C’est à Vanessa que Dieu a donné cet enfant et non à vous, malgré vos forces, votre puissance, votre pouvoir et votre argent.


Remettez donc à Vanessa, son bébé. Le faisant, vous rendrez service à l’enfant, à la mère ainsi qu’à Dieu qui a choisi cette petite de 17 ans pour lui donner ce beau trésor qui ne s’aurait s’acheter ni se voler.


SVP, ne transformez pas le bonheur de Vanessa en son malheur pour en faire votre bonheur!!!


Dans le rapport de Marc Blanchard K., on peut lire aussi ce qui suit: «(…) Début de la rocambolesque affaire qui bouleverse aujourd’hui le Cameroun et qui a obligé le gouvernement de ce pays, par la voix de son Ministre de la communication, Issa Tchiroma Bakary, à tenir une conférence de presse pour donner la position du pouvoir camerounais dans ce feuilleton dramatique à rebondissements. Selon le porte-parole du gouvernement, l’affaire Vanessa TCHATCHOU est un banal fait divers d’enlèvement d’un bébé. Les auteurs de ce délit auraient été pris et ont affirmé avoir tué l’enfant et procédé à son enterrement à Nkoteng dans le département de Haute Sanaga région du centre du Cameroun. Il s’agirait, selon le ministre, de Dame Ngbwa Alabi et de son concubin qui se sont emparés de l’enfant de Vanessa, qui n’aurait pas survécu et qu’ils auraient inhumé dans la ville suscitée. Mais pourquoi ont-ils enlevé le bébé ? Issa Tchiroma nous


ramène à l’enquête en cours mais nous apprend que la présumée kidnappeuse a pu s’échapper après «ses aveux» du violon de la brigade de gendarmerie de Nkolmesseng, un quartier de Yaoundé (…)»


Si jamais le bébé «volé, tué et enterré» dont parle le Ministre de la communication, Issa Tchiroma Bakary est supposé être celui de Vanessa Tchachou, alors que des tests d’ADN soient faits pour clarifier cette triste situation afin de libérer la jeune maman de cette confusion.

Ayez pitié, faites quelque chose…

Merci d’avance pour votre compréhension et que l’Amour de Dieu vous habite!

Rosalie Kouamé «Roska»

Une mère ivoirienne qui partage la peine de Vanessa Tchatchou

Présidente Fondatrice de Roska Foundation


Copenhague, 12 Février 2012

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