samedi 28 mai 2011

Les Africains et leur liberté : toute une histoire ?

Du discours insultant de Dakar prononcé par Nicolas Sarkozy à celui non moins colonialiste prononcé à Yamoussoukro lors de l'investiture de son poulain adoré, on est en droit de se poser la question suivante : qu'ont fait les Africains de leur liberté ? De deux choses l'une, soit les Africains sont indépendants et libres, alors ils ont ce devoir-là de dire non lorsque les fondations de leur liberté sont mises à mal. Soit ils ne sont pas libres et indépendants, alors ils ont aussi ce droit-là de l'avouer publiquement. Ainsi, les choses seront claires pour de bon. Le monde entier le saura. De Tunis à Johannesburg, de Dakar à Addis-Abeba, en passant bien sûr par Yamoussoukro, les Africains ont regardé et continuent de regarder la confiscation de leurs droits les plus élémentaires par autrui. Avec l'assentiment de quelques personnes africaines peu scrupuleuses choisies par la communauté dite internationale, la très grande majorité des Africains n'a pas le droit de s'exprimer. Tant son espace de liberté s'est rétréci, bâillonné par la pensée unique, rabêti par une nouvelle donne esclavagiste qui ne dit pas son nom. J'ai envie de dire : où êtes-vous, grands résistants africains ? Où sont les descendants de Shaka le zoulou, de Samory Touré, de El Hadj Omar Tall, de la vaillante Marie Koré, de Patrice Lumumba, de Agostinho Neto et bien d'autres ? Ces éminents Africains doivent se retourner dans leur tombe. Pauvre Afrique !!! Tellement riche de son humanisme, que ce même humanisme est devenu son talon d'Achille. Et pourtant, l'histoire de l'humanité qui a commencé sur le continent africain a été chevaleresque. De tradition, à l'investiture d'un président, les hôtes étrangers ne discourent point. Ils viennent, ils assistent aux différentes cérémonies, et ils repartent chez eux. Même George Bush junior n'a pas tenu de discours à l'investiture de Karzaï en Afghanistan. Il avait toute latitude pour le faire, car Karzaï est sa fabrication. Comme ouattara est une fabrication de la France sarkozyste. Et ce, après qu'elle a lâché des armes de destruction plus que massive sur la résidence du président Laurent Gbagbo. 


Anne Bonsergent.

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