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Face aux protestations, le gouvernement sénégalais renonce à sa réforme constitutionnelle
Source RFI et Par RFIAvec notre correspondante à DakarLe projet de révision de la Constitution que les députés devaient examiner ce 23 juin a suscité la colère au Sénégal, à huit mois de la prochaine élection présidentielle. Selon le texte, un « ticket » président-vice-président pouvait être élu dès le premier tour en ne recueillant que 25% des voix. Après une matinée d'incidents devant l'Assemblée nationale, un amendement gouvernemental a finalement proposé de revenir à la majorité absolue des suffrages pour l’emporter
Face aux protestations de la rue mais aussi de l’opposition et d’une partie de la société civile, le gouvernement sénégalais a renoncé à l’essentiel de la réforme constitutionnelle.
Ce jeudi 23 juin 2011, près d’un millier de manifestants se sont rendus aux abords de l’Assemblée nationale, à Dakar, pour exprimer leur opposition au projet de réforme. Tous portaient des pancartes exprimant leur rejet du texte et de son instigateur, le président Abdoulaye Wade : «Wade go », « Wade dégage », « Touche pas à ma Constitution ».
Au cours de la matinée, chaque député arrivant à l’Assemblée était hué par les manifestants. Les leaders des principales formations de l’opposition ont suivi, avec à leur tête Ousmane Tanor Dieng (Parti socialiste), Abdoulaye Bathily (Ligue démocratique), Amath Dansokho (Parti pour l’indépendance et le travail) et Moustapha Niasse (Alliance des forces du progrès).
Des leaders religieux et des entrepreneurs les ont rejoints. Le ton est alors monté d’un cran. Les manifestants ont soudainement jeté des pierres sur les policiers. Ceux-ci ont répondu par des jets de bombes lacrymogènes. Il y a eu des affrontements directs entre policiers et manifestants.
Retour à la majorité absolue
L’Assemblée nationale a ensuite été clôturée et n’était plus accessible aux députés ou aux journalistes. A l’intérieur du bâtiment, peu après l’ouverture de la séance consacrée à l’examen du projet de loi, Cheikh Tidiane Sy, ministre de la Justice, annonçait que le président Wade lui avait demandé d’introduire des amendements portant sur les conditions d’éligibilité des tickets lors de l’élection présidentielle.
Le principal de ces amendements porte sur le maintien des dispositions de l’article 33 de l’actuelle Constitution, lequel stipule que « nul n’est élu au premier tour s’il n’a obtenu la majorité des suffrages exprimés », et que « si aucun candidat n’a obtenu la majorité requise, il est procédé à un second tour de scrutin ». Le projet proposant d'abaisser à 25% le seuil requis pour être élu dès le premier tour est donc abandonné.
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La pensée se radicalise ainsi que les exigences
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