samedi 23 avril 2011

UN RÉGIME TOTALITAIRE S'INSTALLE EN CÔTE D'IVOIRE AVEC LA BÉNÉDICTION DE LA FRANCE

Il voulait s’adresser à la presse pour donner l’avis du parti du Président Laurent GBAGBO sur des points de l’actualité politique, mais la conférence de Pascal Affi N’guessan à tourné court.

Des soldats de Ouattara se sont malencontreusement invités, pour tout arrêter, confisquer le matériel de travail des médias invités avant de conduire manu militari le président du FPI au Golf Hôtel.

L’hôtel Pergola où ont trouvé refuge les cadres proches du Président GBAGBO, traqués qu’ils sont dans la capitale par les rebelles de Ouattara, a été le théâtre ce soir d’une scène ubuesque. Alors que le président du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti politique du Président Laurent GBAGBO arrêté par les forces spéciales françaises s’apprêtait à s’adresser aux médias conviés à une conférence de presse, des militaires des FRCI de Alassane Dramane Ouattara ont fait irruption dans la salle pour tout mettre dessus-dessous, confisquant le matériel de travail des journalistes de RFI et France 24 présents avant de conduire manu militari le conférencier au Golf Hôtel.

Qu’est-ce que peut bien expliquer une telle descente musclée des hommes de Ouattara ? Le président du FPI n’aurait pas obtenu l’autorisation du patron du Golf Hôtel avant de s’exprimer devant les médias, justifient-ils leur intervention. Les forces onusiennes à qui incombe la protection des lieux sont restées de marbre devant cette scène de violence gratuite. Ainsi la protection dont les personnalités sont sensée bénéficier en ce lieu ne ramène qu’à la dure réalité de la prison du Golf où consument certains proches de Laurent Gbagbo.

La démocratie version Ouattara installée à coup de bombes par Sarkozy et Banki moon découvre son vrai visage. Des opposants qui se terrent, fuyant la barbarie, la presse proche du président GBAGBO muselée, des interventions devant les médias sur autorisation.

Ouattara n’a pas encore fait un mois à la tête de la Côte d’Ivoire qu’il donne déjà raison à Gaëtan Gorce du parti socialiste français qui affirmait devant l'obstination de Sarkozy à l’installer par tous les moyens « "La France doit sans attendre exiger que toute la lumière soit faite sur les événements ayant fait des victimes civiles et prendre ses distances avec M. Ouattara, dont on risque de comprendre trop tard qu'il n'est guère plus fréquentable que son prédécesseur".

Telediaspora

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