Dans les villages du Bas-Sassandra, c'est toujours la peur. De nombreuses personnes se cacheraient encore dans les forêts. Elles hésitent à rentrer dans leurs villages, par crainte de représailles. Pour en savoir davantage, nous entrons en contact avec Kla Nicolas. Dans cette partie de la Côte d'Ivoire, ce jeune d'une trentaine d'années ne passe pas inaperçu.
Sous le règne du président Laurent Gbagbo, Nicolas est non seulement le président des jeunes autochtones Kroumens du Bas-Sassandra, mais surtout président de la Coalition des mouvements patriotiques à San-Pedro. C'est donc lui le représentant de Charles Blé Goudé dans la région. Après avoir passé 45 jours dans la forêt, Nicolas a fait sa réapparition à San-Pedro. Une ville qu'il a fuit lorsque les forces pro-ouattara, aidées des forces françaises, en ont pris le contrôle. « Mon retour est l'aboutissement de plusieurs négociations menées par les chefs coutumiers et le maire Nabo Clément », explique-t-il.
Nicolas indique que s'il a eu la chance d'avoir la vie sauve, d'autres jeunes par contre ont été tués, citant des noms connus comme Taki Ulrich et Kokotako. « Nous avons pris les armes pour nous défendre. C'est la réaction normale de toute personne qui est attaquée », se justifie-t-il. Aujourd'hui, des tournées de sensibilisation menées dans la région ont permis de rassurer les populations. Mais la question des armes pose toujours problème.
En effet, les cadres de la région sont accusés d'avoir fourni beaucoup d'armes aux jeunes afin de s'opposer à l'offensive de la coalition onu-france-rebelles. Certes, ils ont été vaincus, mais ces jeunes sont suspectés de détenir encore des armes cachées dans des endroits tenus secrets. « La suspicion règne toujours parce que les armes ne sortent pas », s'inquiète le chef de guerre Bêma Ouattara. Mais cette thèse est rejetée par Kla Nicolas. « Aucune arme n'a été distribuée aux jeunes de la région. Ce sont plutôt des armes que nous avons trouvées abandonnées dans les commissariats et les camps de gendarmerie », se défend-t-il.
Koué Gnépa Pascal, chef de canton central des Kroumens du département de San-Pedro, soutient également la même chose. « Beaucoup de jeunes ont rendu ces armes », explique-t-il. Outre la question liée à la détention illégale d'armes de guerre, un autre phénomène est de nature à embraser la région. Si pour ces chefs kroumens, les FRCI ont posé des actes allant dans le sens de la cohésion sociale, il reste que les litiges fonciers constituent l'autre bombe à retardement. En effet, le Bas-Sassandra regorge encore de vastes étendues de forêts. De nombreuses populations allochtones y sont installées.
Elles exploitent des plantations de cacao et d'hévéa. Le réveil tardif des autochtones sur l'importance de cette richesse naturelle crée des conflits. « On assiste à des règlements de comptes. Cela est lié beaucoup plus aux forêts. C'est de cette manière que de nombreux jeunes ont été malheureusement abattus », dénonce Gnépa Pascal. « Des villages ont été dévastés et pillés. Ce qui est regrettable, c'est que les FRCI n'ont pas posé d'acte allant dans ce sens. Mais ce sont ceux-là mêmes à qui nous avons donné nos terres qui mènent ce genre d'actions », ajoute Kla Nicolas, citant des localités comme Djamélé, Moussa Doudougou, Etakoro. Nicolas invite donc les FRCI à mettre fin aux actes de violence sur les populations, lesquels actes tendent à retarder la cohésion sociale. « La Côte d'Ivoire est une et indivisible. On ne doit pas, sur la base de dénonciations calomnieuse commettre des violences sur des personnes », ajoute-t-il.
Source: soir-info
Par thruthway
Sous le règne du président Laurent Gbagbo, Nicolas est non seulement le président des jeunes autochtones Kroumens du Bas-Sassandra, mais surtout président de la Coalition des mouvements patriotiques à San-Pedro. C'est donc lui le représentant de Charles Blé Goudé dans la région. Après avoir passé 45 jours dans la forêt, Nicolas a fait sa réapparition à San-Pedro. Une ville qu'il a fuit lorsque les forces pro-ouattara, aidées des forces françaises, en ont pris le contrôle. « Mon retour est l'aboutissement de plusieurs négociations menées par les chefs coutumiers et le maire Nabo Clément », explique-t-il.
Nicolas indique que s'il a eu la chance d'avoir la vie sauve, d'autres jeunes par contre ont été tués, citant des noms connus comme Taki Ulrich et Kokotako. « Nous avons pris les armes pour nous défendre. C'est la réaction normale de toute personne qui est attaquée », se justifie-t-il. Aujourd'hui, des tournées de sensibilisation menées dans la région ont permis de rassurer les populations. Mais la question des armes pose toujours problème.
En effet, les cadres de la région sont accusés d'avoir fourni beaucoup d'armes aux jeunes afin de s'opposer à l'offensive de la coalition onu-france-rebelles. Certes, ils ont été vaincus, mais ces jeunes sont suspectés de détenir encore des armes cachées dans des endroits tenus secrets. « La suspicion règne toujours parce que les armes ne sortent pas », s'inquiète le chef de guerre Bêma Ouattara. Mais cette thèse est rejetée par Kla Nicolas. « Aucune arme n'a été distribuée aux jeunes de la région. Ce sont plutôt des armes que nous avons trouvées abandonnées dans les commissariats et les camps de gendarmerie », se défend-t-il.
Koué Gnépa Pascal, chef de canton central des Kroumens du département de San-Pedro, soutient également la même chose. « Beaucoup de jeunes ont rendu ces armes », explique-t-il. Outre la question liée à la détention illégale d'armes de guerre, un autre phénomène est de nature à embraser la région. Si pour ces chefs kroumens, les FRCI ont posé des actes allant dans le sens de la cohésion sociale, il reste que les litiges fonciers constituent l'autre bombe à retardement. En effet, le Bas-Sassandra regorge encore de vastes étendues de forêts. De nombreuses populations allochtones y sont installées.
Elles exploitent des plantations de cacao et d'hévéa. Le réveil tardif des autochtones sur l'importance de cette richesse naturelle crée des conflits. « On assiste à des règlements de comptes. Cela est lié beaucoup plus aux forêts. C'est de cette manière que de nombreux jeunes ont été malheureusement abattus », dénonce Gnépa Pascal. « Des villages ont été dévastés et pillés. Ce qui est regrettable, c'est que les FRCI n'ont pas posé d'acte allant dans ce sens. Mais ce sont ceux-là mêmes à qui nous avons donné nos terres qui mènent ce genre d'actions », ajoute Kla Nicolas, citant des localités comme Djamélé, Moussa Doudougou, Etakoro. Nicolas invite donc les FRCI à mettre fin aux actes de violence sur les populations, lesquels actes tendent à retarder la cohésion sociale. « La Côte d'Ivoire est une et indivisible. On ne doit pas, sur la base de dénonciations calomnieuse commettre des violences sur des personnes », ajoute-t-il.
Source: soir-info
Par thruthway
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