Liberté de la presse
L’arrestation des trois membres de la rédaction de Notre Voie, selon des informations de source crédible, n’est pas le fait du hasard.
En effet, depuis quelques mois à la suite des articles mettant à nue les exactions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), les journalistes de Notre Voie étaient dans le collimateur des nouvelles autorités. Le directeur général, directeur de publication et ses collaborateurs ont été convoqués à plusieurs reprises par la hiérarchie des FRCI à l’Etat-major des armées au Plateau.
Puis vint la phase de la suspension administrative de trois parutions fin septembre. Et comme cela n’a pas suffi, les proches du nouveau pouvoir sont passés aux menaces directes. La semaine dernière, nous rapportions les sms par lesquels l’on menaçait d’égorger les journalistes de Notre Voie.
L’arrestation de César Etou, Didier Dépry et Boga Sivori se situe de toute évidence dans cette logique d’intimidation dont le but final est de faire taire les journalistes de Notre Voie.
Selon les informations, le régime avait envoyé les policiers pour mettre aux arrêts César Etou et Boga Sivori mercredi, alors que ceux-ci avaient rendez-vous jeudi avec la police. Un projet qui a été abandonné à la dernière minute.
Les deux journalistes ont déféré à la convocation des policiers hier matin. Ils ont apporté les preuves de leurs écrits. C’est au cours de l’interrogatoire qu’un coup de fil, à 13h, en provenance du parquet a instruit le commissaire-enquêteur de procéder à l’audition de Didier Depry au sujet d’un autre article paru hier et traitant d’une possible dévaluation du franc CFA. S’étant rendu aussitôt dans le bureau de la police criminelle Didier Dépry a été mis aux arrêts après audition. En présence de l’avocat des hommes de médias.
Ces arrestations intervenues hier aux environs de 17h montrent bien qu’elles étaient planifiées.
Source: Didier Kei – Notre Voie
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