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Les jeunes patriotes ivoiriens en exil préparent activement leur retour en Côte d’Ivoire. Ils l’ont signifié le samedi 19 novembre dernier, lors du conclave qui les a réunis à Accra, dans la capitale ghanéenne.
«Cela fait maintenant plus de sept (7) mois que nous sommes venus ici en exil, mais nous ne sommes pas venus ici pour nous sédentariser. Nous avons fait un repli et nous gardons notre aspiration profonde à retourner dans notre pays. Et notre retour en Côte d’Ivoire est imminent; c’est même pour très bientôt. C’est dans ce cadre que nous sommes réunis ici pour que chacun puisse faire partager son idée, sa réflexion, son orientation afin de définir et adopter de façon consensuelle les voies, les moyens et les actions à mener pour accélérer notre retour au pays», a déclaré Damana Adia Pickas, le président de la Coalition des patriotes ivoiriens en exil (Copie), la structure née de ces assises.
Tous les visages connus de la résistance patriotique en Côte d’Ivoire sous le régime de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo ont répondu présent à cette rencontre: Damana Pickas, Idriss Ouattara de la Fédération des Agoras et Parlements, «le Général» Watchard Kédjébo, Jean-Yves Dibopieu de la Solidarité Africaine (SOAF), Touré Moussa Zéguen du Groupement des patriotes pour la paix (GPP), Fofana Youssouf de La voix du Nord, Nado Clément de la Sorbonne Solidarité, Konaté Navigué, secrétaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI).
Même le «revenant» Pasteur Gammi, fondateur du MILOCI (Mouvement ivoirien pour la libération de l’Ouest de la Côte d’Ivoire) était là. Et aussi celui qui a rejoint l’ex-Majorité présidentielle (LMP) à 48 heures du premier tour du scrutin présidentiel du 31 octobre 2010, Zasso Patrick dit ”En global”. Ils ont tous en chœur, clamé leur farouche volonté de rentrer hic et nunc dans leur pays. «Nous sommes en exil aujourd’hui, c’est comme un pèlerinage qui ressemble à un chemin de croix. Mais nous allons retourner au pays restaurés, car c’est nous la sève nourricière de la Côte d’Ivoire. Donc il ne s’agira pas d’envisager un retour sans honneur, sans dignité et dans une démarche solitaire», ont insisté les participants à ce conclave.
Mais avant l’amorce de leur retour effectif au pays, les patriotes en exil ont lancé un appel aux populations ivoiriennes à maintenir constamment allumée la flamme de la mobilisation. «Il faut que les Ivoiriens sachent qu’ils ont leur destin en main. Il n’y aura pas de force qui va se constituer à partir d’un pays tiers pour aller libérer la Côte d’Ivoire. C’est sur le terrain en Côte d’Ivoire que les Ivoiriens vont procéder à la libération de leur pays. Nous ferons notre travail d’organisation, de mobilisation et d’appui aux structures démocratiques en lutte dans notre pays. Mais il faut que les Ivoiriens comprennent que c’est à eux de se mobiliser et de se battre pour restaurer la démocratie dans notre pays», a rappelé le conclave.
Les participants à cette rencontre ont salué et encouragé la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI) pour avoir ravivé le flambeau de la lutte en organisant des meetings, souvent réprimés dans la violence. Le conclave d’Accra a vivement dénoncé les exactions perpétrées par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire sur les populations, les cadres et militants de l’opposition pro-Gbagbo et les pillages et les violations des droits de l’Homme dans les villes et villages.
Source: Anassé ANASSE – L’Inter/Infodabidjan
Rentrer au pays, de l'exile, oui si le danger incarné par le pouvoir en place est évitable. Mais rentrer et participer aux législatives, malgré le mot d'ordre du FPI, alors que les conditions politiques ne sont pas remplies, il faut y réfléchir sérieusement.
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