Le transfèrement du Président Laurent Gbagbo à la Cour Pénale Internationale (CPI) le 29 novembre dernier, aussi inique dans la forme qu’odieuse dans le fond, ne peut, ni ne doit, en aucun cas, être perçu comme un moment d’accablement pour toutes celles et ceux qui, en Côte d’Ivoire et dans le Monde, sont attachés aux valeurs de Liberté, de Droit et de Justice, valeurs qui sont, chaque jour un peu plus, incarnées par le Président.
L’émotion légitime suscitée par un tel acte, venant d’autorités qui tirent leur pouvoir de puissances étrangères qui ont foulé au pied, le 11 avril 2011, l’ordre constitutionnel du pays, doit désormais se transformer en une mobilisation sans précédent de tous les démocrates, africains ou non, à travers le monde.
Bien entendu cette mobilisation doit être menée, principalement, par les ivoiriennes et les ivoiriens, mais doit s’ouvrir à tous car, au-delà des évènements en Côte d’Ivoire, c’est le respect des règles fondamentales qui doivent régir les relations internationales qui sont en jeu.
C’est le lieu de rappeler ici l’enseignement du Président Laurent Gbagbo, qui a toujours privilégié le dialogue et la confrontation des idées plutôt que la violence et l’exclusion. Aussi, la mobilisation doit s’organiser selon ces principes chers au Président Laurent Gbagbo et faire naitre un mouvement puissant et discipliné, au service des intérêts vrais de la Côte d’Ivoire.
Il s’agit, en priorité, de préserver l’unité nationale et de ne pas laisser les dirigeants installés de force à Abidjan attiser, par leurs actes inconsidérés, la haine ethnique, religieuse et sociale. Ces dirigeants porteront, devant l’Histoire, la responsabilité de ces actes et nous ne devons pas tomber dans leur piège qui ne pourrait que conduire à la ruine du pays.
Le Président Laurent Gbagbo à mis en place, depuis son lieu de détention à Korhogo, une structure sous la responsabilité première de son Porte-parole, le ministre Justin Koné Katinan. Il revient à chaque ivoirienne et ivoirien soucieux de se battre au cotés du président de respecter, d’abord, ses décisions. C’est la seule voie à suivre pour créer une force capable de renverser le cours des évènements et de ne pas se laisser imposer un diktat venu de l’étranger.
Les uns et les autres, individuellement ou dans le cadre de groupements ou d’associations doivent faire preuve de maturité politique pour dépasser les clivages particuliers et les petits calculs qui seraient dérisoires dans le contexte actuel et les dangers qui menacent, pour longtemps, l’avenir de la Côte d’ivoire.
Au contraire, notre mobilisation exemplaire sera un signal fort envoyé au monde entier et une première victoire dans cette nouvelle phase du combat crée par l’enfermement du président à la CPI.
Ainsi, comme l’a énoncé Nelson Mandela dans son discours du « Difficile Chemin vers la Liberté », « le jour de l’affrontement entre les forces de la liberté et celles de la réaction n’est plus très loin. Il ne fait pas le moindre doute pour moi que, ce jour là, la vérité et la justice l’emporteront »
Que Vive la Côte d’Ivoire !
Bernard Houdin,
Conseiller Spécial, représentant du Porte-parole en Europe et en Amérique
Source : Infodabidjan
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