lundi 5 décembre 2011

Blé Goudé aux Ivoiriens: “C’est le début d’une autre étape de notre combat”


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Mes chers compatriotes,
Le mardi 29 novembre 2011, le Président Laurent Gbagbo a été transféré à la Cour pénale internationale, à la Haye. Ce lundi 5 décembre 2011, Il fera sa première comparution devant un juge pour que lui soient signifiées les charges retenues contre sa personne. C’est ce jour symbole que j’ai choisi pour m’adresser à vous. Vous qui pleurez dans le silence; vous dont le cœur saigne parce que ceux qui, voulant écarter le Président Gbagbo de la scène politique ivoirienne et l’ont transféré à la Haye, s’évertuent malencontreusement à vous faire croire que c’est la fin. Ils barrent à la une de leur presse, «Gbagbo, la fin» ou encore, «Gbagbo, c’est fini», sans pourtant vous préciser ce qui est fini. S’il est une fin qu’ils annoncent, n’est ce pas la fin de la souffrance de Laurent Gbagbo, qui jusque-là était soumis au désidérata de ses bourreaux dans le nord de la Cote d’Ivoire ? Cette région de notre pays devenue depuis le 11 avril 2011 un lieu de déportation ou sont détenus d’illustres de la Côte d’Ivoire. N’est ce pas aussi la fin du mensonge, de l’usurpation et de la forfaiture? Ce qu’ils qualifient d’être la fin, n’est-il pas le début?

Mes chers compatriotes,

Avec Laurent Gbagbo au crachoir ce lundi et les mois à venir, n’est ce pas le début pour que soit révélé aux yeux du monde entier ce qui s’est réellement passé en Cote d’ivoire ? La vérité que l’on tente d’étouffer et de falsifier sera en fin dite par Laurent Gbagbo. Il pointera du doigt les responsables et autres auteurs des massacres de Duékoué, des familles brulées vives dans l’église d’Anokoi kouté, des gendarmes égorgées à Bouaké, et de bien d’autres crimes que les organisations de droits de l’homme subitement devenues muettes tentent curieusement de passer sous silence. N’est ce pas le début de la vérité? La vérité est qu’en Côte d’Ivoire, les libertés collectives et individuelles sont confisquées.

Le réveil de Soundjata, le lion, le fils mal aimé, maltraité mais qui finalement deviendra la fierté de la famille. Le réveil de Laurent Gbagbo, notre leader que l’on a vite fait d’enterrer et que ses propres adversaires travaillent à ressusciter sans que ces derniers s’en rendent compte. Débout, il éveillera les consciences de là ou l’on croit l’avoir réduit au silence. N’est ce pas le début de l’éveil?


L’éveil des consciences des fils d’une Afrique à qui les puissances nient et confisquent leur liberté sous le fallacieux prétexte de la démocratie qu’ils installent désormais par rebellions interposées, à coup de canons, de chars, et cela dans le chaos… Toutes ces injustices seront dénoncées par Laurent Gbagbo

Mes chers compatriotes,

Ce que ceux qui croient faire du mal à Laurent Gbagbo qualifient de «fin», n’est en fait que le début d’une autre étape de notre combat, certes âpre mais légitime. C’est pourquoi je vous invite à rester fideles aux idéaux que nous a enseignés notre leader, Laurent Gbagbo afin que triomphe un jour la digne Afrique. Car, je vous le dis, en vérité, ce qui se passe actuellement en Côte d’ivoire, est certes la réalité mais ce n’est pas la vérité. Et c’est dans ce climat d’insécurité généralisée, vécue et reconnue par tous, que le pouvoir invite les ivoiriens aux urnes le 11 décembre pour la tenue des élections législatives. Je me réserve le droit de vous donner la conduite à tenir le moment venu. Je vous demande par conséquent de rester à l’écoute du mot d’ordre dans les jours à venir. En attendant, ne cédons à aucune provocation sous le coup de la colère.

Que dieu bénisse la Côte d’Ivoire

Que dieu protège et fortifie Laurent Gbagbo

Charles Blé Goudé

Source : Infodabidjan

Exilé politique

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